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Balado - Les Voix du terrain 31 - Désincarcération et santé - Partie 1 - l’aîné John Bigstone

août 2024

Série de balados Les Voix du terrain
Série de balados Les Voix du terrain

Les Voix du terrain

Bienvenue aux Voix du terrain, une série de balados produite par le Centre de collaboration nationale de la santé autochtone (CCNSA). Le CCNSA met l’accent sur la recherche innovante et les initiatives communautaires visant à promouvoir la santé et le bien-être des Premières Nations, des Inuits et des Métis au Canada.

Épisode 31 – Désincarcération et santé : éliminer les barreaux pour un changement systémique – Partie 1 : l’aîné John Bigstone

Description

Désincarcération et santé : éliminer les barreaux pour un changement systémique est une minisérie dans le cadre des Voix du terrain. Elle a inspiré le rapport du CCNSA Derrière les barreaux : la surincarcération des Autochtones dans le système de justice pénale canadien, ses conséquences sur la santé et les possibilités de désincarcération. Ce rapport fait état de la crise de santé publique découlant de la surincarcération de membres des Premières Nations, d’Inuits et de Métis dans le système pénal canadien et explore des avenues pour la désincarcération grâce à des solutions de recherche fondées sur la justice communautaire, notamment des programmes de déjudiciarisation, des tribunaux autochtones et des pavillons de ressourcement dirigés par des Autochtones. La surincarcération a à la fois des effets immédiats et des répercussions négatives à long terme sur la santé et est un déterminant de la santé. Cette minisérie permet d’entendre des experts dans le domaine sur les réalités et les bienfaits des solutions de rechange qu’apporte la justice communautaire, leur lien avec la santé et ce qui serait nécessaire pour amener des changements systémiques et remédier aux injustices actuelles, qui se traduisent par une surincarcération des Autochtones à travers le pays.

Désincarcération et santé : éliminer les barreaux pour un changement systémique – Partie 1 : l’aîné John Bigstone. Dans cet épisode, nous en saurons plus sur le Bigstone Cree Nation Restorative Justice Program (page en anglais) (programme de justice réparatrice de la nation crie Bigstone), vivant sur les territoires des traités 6 et 8, au nord de l’Alberta. Nous avons réalisé une entrevue avec l’aîné John Bigstone qui fait partie du programme et en est l’aîné dirigeant depuis sa mise en place, en 1990.

Écouter sur SoundCloud (en anglais)

Télécharger la transcription en français du balado (PDF)


Biographies

John Bigstone (osow kihew ᐅᓱᐤ ᑭᐦᐁᐤ) est un aîné cri vivant à Wabasca, une communauté de la région nord-est de l’Alberta. Il parle couramment cri et anglais et il est membre de la nation crie Bigstone. Parmi ses ancêtres cris se trouvent plusieurs générations de dirigeants et de célébrants pour les cérémonies. Fidèle à son héritage, John est lui aussi détenteur du savoir traditionnel et célébrant.

John est membre et aîné dirigeant du Bigstone Cree Nation Restorative Justice Program (AN) (programme de justice réparatrice de la nation crie Bigstone). Le programme fonctionne avec succès depuis 1990, ayant d’abord commencé sous forme d’un comité de jeunes.

Sur le plan professionnel, John est titulaire d’un baccalauréat en travail social de l’Université de Regina, en Saskatchewan. Il a joué un rôle clé dans l’élaboration et la gestion du programme de santé mentale pour la Nation crie Bigstone. Il a été conseiller en santé mentale pendant de nombreuses années et possède de l’expérience en counseling individuel, familial et de groupe. John a passé de nombreuses années à se former comme animateur d’ateliers de guérison et de mieux-être et possède une vaste expérience du travail au sein de communautés de Premières Nations. Il est également maître Reiki et pratique l’art de la guérison énergétique.

Survivant d’un pensionnat autochtone, John est entré à 6 ans à la St. Martin Residential School, où il a été pensionnaire pendant 7 ans. Lors de son passage dans cet établissement, il a subi de la violence psychologique, physique et affective. En raison du traumatisme subi lors de cet épisode de sa vie, John a par la suite adopté des comportements autodestructeurs.

Il y a 30 ans, John a entrepris une quête pour retrouver son identité crie Woodland. Cette recherche lui a permis de retourner sur ses terres traditionnelles et de renouer avec les enseignements et les cérémonies cris. En amorçant son parcours vers la guérison des blessures et des traumatismes affectifs de son enfance, il a appris où était sa place dans la création et a compris l’aspect sacré de toutes les formes de vie. John est passionné par ses enseignements et il se soucie profondément de notre mère la Terre et de tout ce qui y vit. Il mène sa vie en fonction des principes spirituels de l’amour, de la bienveillance, de la compassion, du respect, de l’humilité et du courage. Les enseignements qu’il partage sont le reflet de cette philosophie.

Andrea Menard – Je suis une personne métisse associée au gouvernement métis Otipemisiwak et je travaille sur le territoire visé par le Traité no 6 à amiskwacîwâskahikan (Edmonton). Ma famille est originaire de la colonie de la rivière Rouge, maintenant dissoute, dans le territoire du Traité no 1. Notre lignée métisse porte les noms de famille Bruneau, Carrière et Larocque.

Je suis honorée d’avoir été nommée parmi les cinq avocats les plus influents de 2023 par le magazine CIO Times et parmi les 25 avocats les plus influents de 2022 par Canadian Lawyer. Ces distinctions témoignent de mon profond engagement à collaborer avec les nations autochtones dans le cadre des traités 4, 6, 7, 8 et 10, notamment des collaborations avec le gouvernement métis Otipemisiwak.

Mon parcours personnel comme personne métisse oriente mon ambition de réformer les politiques pédagogiques et juridiques en milieu de travail grâce à l’inclusion des lois autochtones, et il est enrichi par mes études de doctorat en théorie de la dominance sociale et en pluralisme juridique à l’Université Royal Roads dans le programme de doctorat en sciences sociales.

En tant que chargée de cours de droit à la Faculté de droit de l’Université de Calgary et à la Osgoode Hall Law School, je développe et donne des cours novateurs tels que « Reconciliation and Lawyers » (réconciliation et avocats) (LAW 693) et « In Search of Reconciliation Through Dispute Resolution » (à la recherche de la réconciliation par le règlement des différends) (ALDR 6305). De plus, je suis conseillère pédagogique au développement pour l’indigénisation des programmes et des pédagogies au Centre for Teaching and Learning de l’Université de l’Alberta, le centre d’enseignement et d’apprentissage.

Denise Webb est associée de recherche au Centre de collaboration nationale de la santé autochtone. Elle est titulaire d’une maîtrise en sciences de la recherche sur les services de santé, avec une spécialisation en politique de santé et en santé autochtone, de l’Institut des politiques, de la gestion et de l’évaluation de la santé de l’Université de Toronto. Ses recherches portent sur l’intersection et la relation entre les politiques de santé et la santé publique des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Denise Webb est d’origine irlandaise et écossaise et est une aspirante alliée, travaillant à orienter les efforts de décolonisation des systèmes de santé et de la recherche sur les politiques.